Réseau social : Google est-il affilié à ce type de plateforme ?

Le 2 avril 2019, Google+ tirait le rideau, laissant derrière lui un parfum d’échec industriel et une énigme persistante : Google fait-il encore partie de la galaxie des réseaux sociaux ? La confusion règne, entretenue par la frontière ténue entre outils collaboratifs et véritables plateformes sociales. Qu’on le veuille ou non, l’image de Google comme acteur central du secteur continue de circuler, bien après la fermeture de son réseau social maison.

Au sein de l’arène GAFAM, chaque géant trace sa route, avance ses pions ou quitte l’échiquier du social selon ses propres règles. Malgré la force de frappe de YouTube ou la présence de Google Chat, Google n’est plus à la barre d’un réseau social grand public. Pourtant, beaucoup de personnes s’y perdent encore, les lignes restant brouillées.

Panorama des GAFAM : qui possède vraiment les réseaux sociaux ?

Le paysage numérique mondial se partage entre quelques mains. Pourtant, rares sont ceux qui règnent réellement sur le marché des réseaux sociaux. Meta, nouvelle identité de Facebook, s’impose avec Facebook, Instagram et WhatsApp, qui totalisent une audience colossale. Ce trio façonne, chaque jour, nos interactions, nos échanges et la circulation des contenus sur la planète entière.

Chez Google, la stratégie tranche. L’entreprise s’appuie principalement sur YouTube : une plateforme où la vidéo devient le premier vecteur d’expression, de rencontres et de discussions. Avec des milliards de visites mensuelles, YouTube s’impose parmi les réseaux sociaux majeurs, sans pour autant offrir le modèle généraliste et textuel d’un Facebook. De son côté, Microsoft s’est taillé une place stratégique avec LinkedIn, aujourd’hui incontournable pour les réseaux pros et la dynamique carrières.

Quant à Apple et Amazon, ils préfèrent rester dans leur couloir. Apple mise sur l’expérience utilisateur via ses applications et ses services : aucun réseau social généraliste à l’horizon. Amazon, lui, tente çà et là des approches communautaires, mais sans jamais vraiment percer sur ce créneau.

Pour y voir plus clair, voici comment se répartissent aujourd’hui les principaux réseaux sociaux entre les géants américains :

  • Meta : Facebook, Instagram, WhatsApp
  • Google : YouTube
  • Microsoft : LinkedIn
  • Apple et Amazon : pas de réseau social à large audience

Les nouveaux venus comme TikTok ou Pinterest ne relèvent pas de la sphère GAFAM, mais ils redessinent les codes des réseaux sociaux populaires. Résultat : le paysage actuel concentre le pouvoir entre quelques groupes, chacun exploitant ses atouts pour attirer, et garder, l’attention, tout en récoltant des montagnes de données.

Google et les réseaux sociaux : une présence plus discrète qu’on ne le pense

Quand on pense Google, on pense moteur de recherche, pub ciblée et services de cloud. Mais sur le terrain des réseaux sociaux, la firme joue profil bas. Pas de Facebook bis, ni de successeur à Google+, ce projet massivement lancé… puis rapidement abandonné en 2019, faute d’utilisateurs actifs et d’engagement réel.

Le véritable joyau social de Google, c’est désormais YouTube. Avec ses deux milliards d’utilisateurs actifs dans le monde, la plateforme s’est imposée comme un réseau social hybride : on y partage des vidéos, on commente, on s’abonne, on interagit. Les créateurs y fédèrent des communautés soudées autour de passions, d’idées ou de formats originaux. Photos, live, stories, tout y passe, mais toujours dans l’écosystème vidéo. Pour beaucoup, YouTube est devenu le lieu où l’on rencontre, débat, apprend, se distrait.

En parallèle, Google propose des outils comme Google Photos (pour stocker et partager ses images) ou Google Chat (pour échanger en équipe). Mais ces services restent cantonnés à la sphère privée ou collaborative. Ils n’ont pas vocation à créer un espace d’expression ouvert sur le monde, comme le font les réseaux sociaux généralistes.

Au final, Google apparaît bien plus discret qu’on ne le croit dans l’univers social. Son empire se concentre sur la vidéo et la mise en relation ciblée, laissant le terrain du réseau social généraliste à d’autres, tout en continuant d’innover sur ses propres plateformes.

Quels réseaux sociaux dominent le paysage professionnel aujourd’hui ?

Dans la sphère entreprise, une star se détache : LinkedIn. Sous la bannière Microsoft depuis 2016, ce réseau structure la vie de millions de pros. En France, plus de 26 millions de profils actifs y échangent chaque mois, entre fil d’actualité, groupes spécialisés et messagerie directe. LinkedIn tire sa force de sa capacité à réunir des experts, à animer des discussions de fond, à connecter recruteurs et candidats, et à mettre en avant l’expertise de chacun.

De son côté, Meta tente de s’ancrer dans l’écosystème professionnel avec Facebook, où quelques groupes privés et réseaux de freelances trouvent leur place, et surtout Workplace, plateforme conçue pour la communication interne. Mais dans les faits, Workplace reste discret face aux mastodontes de la gestion de projets et de la collaboration en entreprise.

Le marché professionnel voit émerger d’autres alternatives. Des outils comme Slack ou Teams (également signé Microsoft) s’imposent dans la messagerie instantanée et le travail collaboratif. Ils côtoient le monde des réseaux sociaux d’entreprise, sans toutefois prendre le relais de LinkedIn. Les grandes lignes restent donc inchangées : quelques plateformes, bien identifiées, structurent à elles seules la mise en relation professionnelle et l’animation des communautés métiers.

Comprendre l’impact des GAFAM pour mieux choisir sa plateforme

Dans la jungle des plateformes sociales, chaque géant du numérique avance ses pions. Les GAFAM, Google, Apple, Facebook (Meta), Amazon, Microsoft, fixent le tempo. Leur poids s’exerce sur plusieurs fronts : orientation de la publicité ciblée, collecte de données personnelles, adaptation aux réglementations européennes comme le RGPD, le DSA ou le DMA.

Le traitement des données personnelles s’impose comme un enjeu central. La CNIL et Bruxelles multiplient les alertes et recommandations. Pour les entreprises, le choix d’une plateforme sociale doit tenir compte de la stratégie de chaque groupe. Les réseaux sociaux estampillés GAFAM, Instagram, WhatsApp, LinkedIn, YouTube, offrent des outils de communication puissants, mais leur modèle repose sur l’exploitation fine de nos données.

Avant de faire votre choix, prenez en compte ces critères déterminants :

  • Respect de la vie privée : chaque plateforme a sa façon d’utiliser vos informations personnelles.
  • Publicité et algorithmes : les contenus que vous voyez, leur mise en avant, tout dépend d’algorithmes parfois opaques.
  • Cadre réglementaire : les GAFAM adaptent leurs pratiques selon les lois, mais avec des niveaux de transparence très variables.

Choisir un média social ne se résume plus à l’ergonomie ou à la popularité. Ce qui compte aujourd’hui ? Trouver l’équilibre entre puissance d’expression, exposition maîtrisée et respect des règles du jeu. À chacun, ensuite, de tracer sa route dans ce labyrinthe connecté, où chaque clic façonne un peu plus l’avenir du web social.

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