Windows occupe 68 % des parts de marché mondiales sur les ordinateurs de bureau en 2024, alors qu’Android domine largement les appareils mobiles avec plus de 70 %. Cette répartition contraste fortement avec le secteur des serveurs, où Linux dépasse désormais 50 % des installations.
Les taux d’adoption évoluent rapidement sous l’effet des politiques de sécurité, du cloud et de la mobilité. Certaines alternatives autrefois marginales, comme Chrome OS, enregistrent des croissances à deux chiffres, tandis que macOS consolide sa position sans jamais dépasser 20 % sur desktop. Les disparités régionales persistent, malgré une convergence progressive des usages.
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Plan de l'article
- Panorama mondial : quels systèmes d’exploitation dominent aujourd’hui ?
- Chiffres clés 2024 : parts de marché des OS sur ordinateur, mobile et tablette
- Pourquoi observe-t-on de telles évolutions dans le classement des OS ?
- Explorer au-delà des leaders : quelles alternatives pour les utilisateurs curieux ?
Panorama mondial : quels systèmes d’exploitation dominent aujourd’hui ?
À l’échelle mondiale, la scène des systèmes d’exploitation se partage entre quelques titans. Windows, toujours orchestré par Microsoft, reste la référence absolue sur PC. Les particuliers comme les professionnels, en France ou ailleurs, continuent de miser massivement sur l’OS historique de Redmond. Face à lui, macOS d’Apple joue le rôle d’outsider solide : son empreinte s’élargit, mais l’écart avec Windows demeure conséquent.
Pour mieux comprendre cette répartition, voici les quatre acteurs majeurs qui façonnent l’univers PC :
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- Windows : indétrônable sur ordinateurs fixes et portables
- macOS : s’appuie sur la fidélité de l’écosystème Apple
- Linux : discret chez les particuliers, mais omniprésent dans l’univers serveur et le segment professionnel
- Chrome OS : conçu par Google, il s’impose peu à peu dans l’éducation et certains marchés spécialisés
Le décor change radicalement côté mobile. Android, la plateforme de Google, s’est imposé comme le système d’exploitation le plus utilisé au monde, tous supports confondus. Cette hégémonie ne doit rien au hasard : Android séduit par sa flexibilité, la diversité des constructeurs et la possibilité de s’adapter à tous les budgets. iOS, la solution Apple, joue la carte de l’exclusivité et de la cohérence, dominant le marché des tablettes même s’il reste second sur smartphone. Les usages se fragmentent, chaque système trouvant sa place en fonction des attentes, des stratégies industrielles et des modèles économiques portés par les géants du secteur.
Chiffres clés 2024 : parts de marché des OS sur ordinateur, mobile et tablette
Les statistiques actuelles sur les systèmes d’exploitation dévoilent un paysage où les positions varient nettement selon les supports. Sur ordinateur, la suprématie de Windows ne se dément pas : il capte 66,44 % des machines dans le monde et s’envole à 73,27 % en France. macOS se hisse à la deuxième place, avec 20,14 % à l’échelle internationale et 19,66 % dans l’Hexagone.
Les challengers, eux, peinent à franchir la barre des 5 %. Linux atteint seulement 3,01 % à l’international, tandis que Chrome OS se rapproche des 3,91 %. Cette stabilité reflète l’enracinement historique des deux leaders auprès du grand public et des entreprises.
Le rapport de force se renverse sur le mobile. Android s’adjuge 69,76 % du marché mondial et 65,26 % en France. iOS suit avec 29,57 % au niveau mondial et une percée à 34,12 % sur le sol français. Dès lors, Android s’impose comme le système d’exploitation le plus utilisé au monde, tous appareils confondus.
Sur le segment des tablettes, le match tourne à l’avantage d’Apple. iOS y concentre 54,85 % des usages en 2023, laissant Android à 44,92 %. L’attrait pour l’iPad et la cohérence de l’écosystème Apple expliquent cette domination, aussi bien chez les professionnels que chez les particuliers.
Pourquoi observe-t-on de telles évolutions dans le classement des OS ?
Le classement des systèmes d’exploitation se redessine constamment, au gré des innovations, des ruptures technologiques et des choix stratégiques des éditeurs. Si Windows règne sur le PC, c’est grâce à la force de frappe de Microsoft, à la richesse de l’écosystème applicatif et à la puissance de l’habitude, autant chez les entreprises que chez les particuliers. Sur mobile, la percée d’Android s’explique par la multiplication des appareils abordables, proposés par une palette impressionnante de constructeurs. iOS, pour sa part, tire profit du contrôle strict d’Apple sur l’ensemble de la chaîne, de la puce à l’app store.
Depuis 2021, Microsoft accélère la modernisation avec Windows 11, puis Windows 12 en 2024, misant à fond sur l’intelligence artificielle (CoPilot, Windows Hello, Windows Compagnon). Apple affine de son côté macOS (14 Sonoma, puis 15), renforçant la confidentialité et l’usage des assistants vocaux. Les grandes tendances qui se dessinent pour 2024-2025 : sécurité, intégration des services cloud et assistants numériques omniprésents.
Le marché mobile, lui, repose sur deux écosystèmes hermétiques : Google Play Store et App Store. Ce duopole verrouille la concurrence, modèle les usages et laisse peu de place à des challengers. Les disparitions de Symbian ou de MS-DOS rappellent à quel point la pérennité d’un OS dépend de son adaptabilité et de la pertinence de son modèle de distribution.
Compatibilité logicielle, disponibilité des mises à jour et cohérence de l’écosystème dictent, au final, la préférence du grand public comme des professionnels. Les évolutions observées témoignent de la capacité des éditeurs à saisir l’air du temps et à imposer leur vision, parfois à marche forcée, sur l’ensemble de la planète numérique.
Explorer au-delà des leaders : quelles alternatives pour les utilisateurs curieux ?
Au-delà du duo Windows/Apple et de la domination d’Android, le paysage des systèmes d’exploitation regorge d’options pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus. Linux reste la référence de l’open source, avec une multitude de distributions comme Ubuntu (par Canonical) ou Fedora (pilotée par Red Hat, filiale d’IBM). Ces OS séduisent autant les développeurs que les entreprises, notamment pour les serveurs, l’IoT ou les infrastructures cloud.
Mais la diversité ne s’arrête pas là. FreeBSD et Solaris (propriété d’Oracle) perpétuent la tradition Unix, plébiscitée pour sa robustesse et sa gestion réseau avancée. D’autres, plus expérimentaux, comme Haiku ou ReactOS, s’aventurent sur le terrain de l’innovation, repensant l’interface ou cherchant la compatibilité avec l’univers Windows.
Voici quelques pistes concrètes pour explorer ce vaste terrain :
- Chrome OS : prisé dans le secteur éducatif, il se distingue par sa simplicité et sa facilité de gestion à distance.
- Linux embarqué : moteur discret de l’Internet des objets, il anime capteurs, robots et objets connectés (Embedded Linux, RIOT, Tiny OS).
- Systèmes temps réel : privilégiés pour l’avionique, la production industrielle ou la défense (eCos, VxWorks, QNX).
Impossible d’ignorer les hyperviseurs et autres solutions de virtualisation, qui transforment les architectures des centres de données et du cloud. S’aventurer hors des sentiers battus, c’est aussi parier sur une informatique plus modulable, plus diverse, où l’utilisateur reprend la main sur ses choix technologiques.
Et pendant que les géants affinent leurs algorithmes, une mosaïque de systèmes alternatifs continue d’inventer d’autres façons de dialoguer avec la machine. Le choix, finalement, n’a jamais été aussi vaste, ni aussi décisif.